Les ventes aux enchères immobilières judiciaires demeurent méconnues :
- elles concernent les biens mis en vente à la suite de saisies judiciaires (ou de licitations : mises en vente de biens indivis)
- leur objectif est le remboursement de dettes contractées par leur propriétaire
- sont organisées par les Tribunaux Judiciaires (ex Tribunaux de Grande Instance)
- les annonces sont consultables sur LICITOR ou sur ENCHERES PUBLIQUES.
Il est obligatoire de mandater un avocat inscrit au barreau dans le ressort duquel le bien est mis en vente. C’est lui qui portera des enchères pour vous.
Les avantages sont les suivants :
- Mises à prix attractives en dessous du prix du marché : en général 60 % de la valeur du bien mais parfois encore inférieures.
- Vente rapide sans négociation et sans intervention d’un notaire.
Ces avantages ont aussi leurs contreparties :
- Une seule visite du bien, collective (date et heure fixées à l’avance)
- Pas de rétractation possible : à l’issue de l’enchère remportée, vous êtes propriétaire (sauf en cas de surenchère) !
Conseil
Consulter en détail le Cahier des Charges du bien transmis par votre avocat. Celui-ci contient toutes les informations sur le bien : description, origine de propriété, diagnostics…
- Pas de condition suspensive : même si vous n’obtenez pas le prêt immobilier, vous avez l’obligation de finaliser la vente et de régler le montant total sous 2 mois, avec intérêts, passé ce délai.
> Vérifier avec votre banque votre capacité d’emprunt et vous assurer qu’elle est bien d’accord pour vous suivre. - Des frais à prendre en compte (émoluments d’avocat, droits d’enregistrement sur le prix de vente, frais de justice avancés par le créancier poursuivant) à prendre en compte. Leur montant peut atteindre entre 10 et 15 % du prix de vente.
> Avant la vente, calculer avec votre avocat les frais à prévoir afin de définir un budget global.
Pour garder le cap, quelques conseils précieux :
- Bien préparer la vente, aidé par votre avocat
- Se fixer à l’avance un budget maximum frais inclus
- Garder en tête les prix de marché
- Eviter de s’emballer et de chercher à acheter un bien coûte que coûte
- Accepter de renoncer à un bien convoité et donc devenu trop cher au cours des enchères.
