Début avril, je signe un mandat de vente exclusif avec la propriétaire d’un appartement à Courbevoie. Tous les signaux sont au rouge :
- Elle n’est pas vraiment vendeuse : la vente est la seule manière pour elle de solder sa dette auprès de la copropriété, dette qui s’alourdit d’année en année. On fait plus sympa comme projet de vie !
- Elle n’a aucunement conscience que son appartement est entièrement à rénover et ne veut pas l’entendre.
- Elle remet en cause le mesurage de mon partenaire diagnostiqueur.
- Le shooting photos (qui prend 2 fois plus de temps que d’habitude) est un calvaire, elle se mêle de tout…
- Elle sait tout sur tout.
Bref, j’aurais dû fuir à toutes jambes.
Eh bien non, je fais le job et :
- garde le sourire,
- rédige un texte soigné mettant en valeur le bien et son environnement,
- choisit soigneusement les photos les plus réussies,
- publie l’annonce sur tous les supports de premier plan.
En me disant que cela va le faire.
- Comme la cliente m’impose un prix de départ hors marché, celui-ci ne suscite aucun contact.
- Elle ne consent à baisser le prix qu’au bout d’un mois et demi, et seulement de 10 000 euros. Le prix du bien est toujours beaucoup trop élevé. Toujours aucun contact !
- Au bout de deux mois et demi, je lui recommande une baisse significative en m’appuyant sur des données objectives. En guise de réponse, elle me dit qu’elle veut confier un autre mandat à une agence locale !
Cette goutte d’eau fait déborder le vase ! Je préfère mettre fin à cette situation en résiliant mon mandat de vente. Mon ressenti ?
D’abord du soulagement. Et puis le besoin de tirer une leçon de cette histoire :
- Quand tout commence mal,
- Qu’il n’y a pas de projet de vie derrière la vente,
- Quand la confiance n’est pas là,
- Quand on a affaire à une personnalité visiblement toxique,
Il faut passer son chemin ! Je ne suis pas une sauveuse !
Cela m’aurait économisé du temps, de l’argent et de l’énergie.
À ce jour, l’appartement est toujours en vente…
